Cet ouvrage propose de (re)découvrir la notion - supposément - bien connue de génocide en retraçant ses origines et en se concentrant sur l un de ses pans originels : le génocide dit culturel.En effet, si le concept génocidaire élaboré et développé par Raphael Lemkin dans les années 1930/1940 couvrait toute mesure affectant un ou plusieurs fondements existentiels d un groupe national ou ethnique en vue de détruire celui-ci, la majorité des États membres des Nations Unies en 1948 a décidé de s éloigner de cette approche en excluant de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide les pratiques de destruction communautaire ne portant pas atteinte à l intégrité physique des membres du groupe ciblé, désignées par l expression « génocide culturel ». Or, bien qu il fût alors souligné que ces procédés devaient être interdits dans une autre norme internationale, tel n est toujours pas le cas, ce qui a engendré une situation paradoxale : la notion de génocide culturel n est pas clairement définie et n a pas de statut de lege lata alors qu elle continue d être invoquée et débattue.Le caractère répréhensible du génocide culturel semble donc officieusement admis par la communauté internationale, mais n a pas été officiellement entériné au niveau normatif. Force est donc de se demander s il s agit d un crime oublié du droit international. C est à cette question et à celles qu elle sous-tend que ce travail propose de répondre dans une perspective de lege ferenda.- Un sujet d une grande actualité- Une vraie contribution au débat académique sur le génocide- De nombreux exemples concrets et des propositions concrètes de lege ferenda