Category : FictionCe recueil de textes est composé d'une quarantaine de courtes proses - récits, monologues, portraits, dialogues ou petits essais -, auparavant publiées dans la presse et réunies par l'auteur en 1925. Que les héros s'appellent Wladimir, Perceval ou Fridolin, qu'ils soient des amoureux tranquillement transis ou de capricieuses jeunes filles, des personnages de la littérature ou bien des enfants, ou encore des animaux, ces croquis tendres et narquois sont autant d'autoportraits de l'artiste, qui fait devant ses miroirs brisés une dernière promenade. Ces croquis révèlent aussi ce regard propre à Walser, regard distancié porté sur le monde alentour, mais d'une acuité tendre, animée de sollicitude, de sympathie pour les petites gens, pour le quotidien. Pour Walser, La rose est « le plus indocile et le plus jeune » de ses livre, où il y aurait à la fois « beaucoup à comprendre et à pardonner ». Il s'agit surtout de son dernier livre publié de son vivant, trente ans avant sa mort. Il prend donc une singulière valeur, à la fois testament et témoignage de celui qui a provoqué l'admiration de ses pairs, notamment Kafka, Musil, Stefan Zweig, Max Brod, Hermann Hesse, Walter Benjamin et plus récemment le prix Nobel Elias Canetti.